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On leur a donné un casse-croute
, et au coup de sifflet on les a embarqués dans des camions , ou mis dans le train qui s'appelait 'la rafale' direction Siddi-Bel-Abbès , la ville de la Légion
Etrangère.Ils ont oublié leur nom de famille, on leur en a donné un nouveau, un numéro matricule et cette nouvelle identité a provisoirement effacé leur passé
.
Pendant des mois on leur appris le 'rudiment des armes' , la langue française et a oubier la 'fatigue du corps ',on leur a appris a
devenir des Légionnaires .
Ils ont vite oublié leurpassé , leurs mauvais souvenirs , le rhytme de l'instruction étant une merveilleuse éponge.... a effacer le
passé. Ils ont appris a coiffer leur 'képi' ,soigner leur tenue, et même a devenir élégants, charmeurs, séducteurs ... Ils ont appris la "Tradition", l'ordre , la
discipline, la 'rigueur militaire', le respect de leurs supérieurs, et ont retrouvé leur confiance qui les avait abandonné. Leur buste s'est redressé , leur regard s'est
éclairçi , ils étaient devenus fiers d'être des Légionnaires, eux qui quelques mois auparavant avaient débarqué a Marseille le ventre creux , vétus d'oripaux ,une
vieille valise a la main et des mauvais souvenirs plein la tête. Avec beaucoup de sacrifices , de fatigue, de manque de sommeil La Légion en a fait en quelques mois des
Légionnaires . Ces hommes sans Patrie, sans racines, sans espérance avaient retrouvé , une nouvelle famille et un seul désir , le désir de 'servir' la Légion Etrangère
,leur nouvelle patrie , leur nouvelle famille qui les avait accueillis.
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